1- Quelques conseils pratiques :

Dès la mise en service du matériel, réfléchissez, en équipe, à l’organisation des tablettes (stockage, maintenance, installation, rechargement, transport…) Pensez à formaliser les décisions prises afin d’en garder une trace qui sera utile pour les collègues qui arriveront dans l’école par la suite.

Une des premières choses à faire sera d’identifier les tablettes (avec des numéros ou des formes/couleurs afin que les élèves non lecteurs puissent les identifier seuls).

Pour les élèves les plus jeunes, il est préférable de disposer les applications que l’on souhaite utiliser directement sur l’écran d’accueil. Dans le cas où l’utilisation des mêmes tablettes est prévue pour plusieurs classes, il peut également être souhaitable de créer autant de page sur l’accueil de la tablette qu’il y a de classes dans l’école afin que les élèves n’aient jamais à aller dans le volet d’applications et que chaque enseignant puisse mettre à disposition de ses élèves uniquement les applications qu’il souhaite utiliser.

Si vous souhaitez utiliser des sites internet (qui n’ont pas de version application) afin d’en faciliter l’accès aux élèves, vous pouvez créer un raccourci sur la page d’accueil (se rendre via le navigateur sur la page en question, cliquer sur le menu, généralement représenté par 3 points, puis choisir ajouter à l’écran d’accueil).

Afin qu’élèves et enseignants ne se retrouvent pas noyés sous les applications, il est préférable de les installer petit à petit et en fonction d’un projet. L’installation « à la volée » d’applications en nombre crée souvent plus de confusion que d’envie d’utiliser le matériel !

2- Le déploiement des applications

L’idéal est de prévoir un MDM (mobile Device Management) lors de l’achat d’une flotte de tablette. Le MDM est un logiciel qui permet de gérer plusieurs tablettes (notamment installation/suppression d’applications, verrouillage des tablettes, allumage, extinction…) depuis un ordinateur. Attention cependant car le MDM présente aussi des inconvénients : surcouches limitant certaines fonctionnalités de la tablette, un travail d’administration peut être nécessaire au changement d’année en fonction du type de MDM, nécessité de prise en main de logiciel, peut présenter des dysfonctionnements si la qualité du réseau n’est pas bonne, peut nécessiter d’acheter les applications payantes pour chaque tablette (en fonction du MDM).

Malheureusement, les MDM sont des solutions très coûteuses que l’on voit peu dans le 1er degré. En l’absence de MDM, vous avez tout de même la possibilité d’installer des applications sur vos tablettes depuis un ordinateur en vous connectant au playstore (magasin d’applications android) depuis votre ordinateur avec le compte google utilisé sur vos tablettes (à conditions que plusieurs tablettes soient sur le même compte, ce qui est le cas la plupart du temps). Attention, au-delà de 20 tablettes sur un même compte, limite prévu par google, on rencontre régulièrement des bugs… Si vous avez plus de 20 tablettes, il peut être judicieux de créer un second compte.

3- Dupliquer l’écran de la tablette sur un vidéoprojecteur

Dans de nombreuses situations de classe, il peut être pratique de pouvoir dupliquer l’écran de la tablette en temps réel sur un vidéoprojecteur.

En fonction du matériel/budget dont vous disposez, il y a 2 possibilités :

                – la première (conseillée) : investir dans un dongle miracast (sorte de clé qui récupérera le signal de la tablette et le diffusera sur le vidéoprojecteur, le modèle « microsoft wireless display adpater » présente un excellent rapport qualité prix (environ 50€), il fonctionne avec la plupart des tablettes android vendues après 2015.

Avantages : pas besoin d’ordinateur, ni de connexion internet, pas de fil, bonne qualité d’image

Inconvénients : nécessite l’achat d’un matériel supplémentaire (le dongle miracast), nécessite un vidéoprojecteur récent puisque celui-ci doit disposer d’une entrée HDMI et d’un port USB.

                – La seconde : installer l’application LetsView

Si vous êtes sur Android, il faut installer l’application sur la tablette et le logiciel sur le PC et lancer les 2 en étant sur le même réseau WiFi.

Si vous êtes sur iPad, il suffit d’installer le logiciel LetsView sur le PC, d’être sur le même réseau WiFi et de lancer la “Recopie d’écran” de l’iPad (via le centre de contrôle avec un balayage diagonale du haut-droit vers le centre de la tablette).

Avantages : gratuit                          

Inconvénients : nécessite un ordinateur pour faire l’intermédiaire entre la tablette et le vidéoprojecteur, nécessite une connexion internet fiable, image de moins bonne qualité que la solution précédente, petit temps de latence, procédure de connexion de la tablette un peu plus fastidieuse.

4- Les applications

Lorsque nous parlons ressources numériques, nous avons tendance à chercher des produits gratuits. Cependant, comme toute ressource, une application est le fruit du travail d’une, voire de nombreuses personnes qui doivent d’une manière ou d’une autre être rémunérées pour celui-ci. Aussi le vrai gratuit est très rare : soit on est inondé de publicités (pas toujours adaptés aux enfants…), soit les personnes qui sont derrière récupèrent nos données pour les revendre, soit, dans de rares cas (et là c’est du vrai gratuit), le développement est financé par un organisme public ou réalisé par un personnel de l’Education Nationale. En conséquence, dans la plupart des cas, si nous voulons des applications de qualité, il faudra les acheter, en sachant que le coût d’une application est relativement faible (de 1 à 6 € en moyenne) et qu’un achat permet l’installation de l’application sur plusieurs appareils reliés au même compte, c’est donc un moindre mal. C’est pourquoi, afin que les enseignants puissent avoir des ressources de qualité et être autonomes avec l’achat d’applications, il est conseillé de prévoir dans le budget l’achat d’une carte prépayée (google play) d’environ 50 à 100€ en fonction de la taille de l’école.

Pour fonctionner, beaucoup d’applications nécessitent une connexion internet. Aussi, si l’école n’est pas déjà équipée en wifi, il sera important de prévoir des bornes wifi (soit 2 ou 3 mobiles pour l’école, soit une par classe) afin de pouvoir exploiter tout le potentiel des tablettes.

Concernant les applications à utiliser, il est difficile de les lister sans les relier à un projet. Il est important de garder en tête que la tablette doit venir au services des apprentissages et par l’inverse, sans quoi, l’enseignant risque de rapidement se retrouver débordé par les applications qu’il utilise en classe.

Malgré cette remarque importante, vous trouverez ci-dessous des listes d’applications souvent utilisées à l’école triées par cycle, mais attention, penser à votre projet avant de choisir une application avec laquelle travailler !:-)

Tous cycles

Comphone (création de diaporamas), plickers (permet aux élèves de répondre à l’aide d’une carte imprimée à des QCM créés par l’enseignant, le traitement des réponses est automatique), utilisation des QR codes pour rendre des affichages, cahiers, leçons, objets… interactifs (SCANopE kids pour la lecture + site micetf ou edu-qrcode de l’académie de Versailles pour la création), PegaseLAB (création de jeux de piste/escape games depuis le site http://lab.canope-aura.fr/ qui seront ensuite disponibles hors lignes sur les tablettes), Tuxbot (programmation de déplacement, téléchargement directement sur le site http://appli-etna.ac-nantes.fr:8080/ia53/tice/ressources/tuxbot/index.php), DIMoiDeMo et MeliMeMo (mémorisation de mots), stop motion studio, Leximage (création d’un répertoire de mots avec photo, son et texte), qwant junior (moteur de recherche pour enfant)

Applications accessibles par le navigateur (pas de téléchargement possible sur le play store) : learning apps (création et partage d’exercices d’association), book creator (création de livres numériques), retrouvez des tutoriels d’utilisation de book creator sur notre blog.

Cycle 1

Tout simplement l’appareil photo et la caméra intégrés quoi vont pouvoir dynamiser de nombreuses activités autour du langage, kids doodle/dessin (graphisme), j’écris en script (geste graphique), KYL la maternelle de Servane (correspondance entre les lettres dans leurs différentes écritures), 1000 mots GS (écoute et reconnaissance des sons les plus simples à identifier ainsi que des graphies les plus courantes), la magie des mots (application qui lit à haute voix n’importe quel mot ou phrase que les enfants composent à l’aide d’un alphabet mobile), suite Marbotic (10 doigts, blabla box, alphamonstres, plus ou moins, vocabulle, attention, applications qui ne fonctionnent que sur tablettes Samsung et qui, pour la plupart, sont déblocables après l’achats des lettres en bois de Marbotic, environ 80€), Dragon box numbers (niveau GS, appli payante qui traite de la compréhension des chiffres, comparaison, prémisses d’additions  soustractions), TTS reader (dictée à l’adulte mais sans adulte ! Pour cette application, l’usage d’un micro casque est fortement conseillé, voir le modèle logitech h111 qui présente un bon rapport qualité prix), enfin les mémory et autres puzzles (diverses applications disponibles, les payantes étant de fait plus paramétrables) sont parfois des options intéressantes pour commencer à intégrer en douceur (pour l’enseignant) les tablettes dans la classe.

Cycle 2

Fasyllabe, j’écris en cursive (geste graphique), jusqu’à 100, 1000 mots CP-CE1 (aborde la quasi-totalité des graphies ainsi que les particularités et confusions possibles du type pl/bl), KYL la maternelle de Servane (correspondance entre les lettres dans leurs différentes écritures), Dragon box numbers (appli payante qui traite de la compréhension des chiffres, comparaison, prémisses d’additions  soustractions),  itooch (exerciseurs francais et maths), puis, même remarque que pour le cycle 1, les activités simples type jeux de calcul mental (calcul@tice, mathador, défi tables, 120 secondes…), dictée montessori (composition de mots), mémory, tangrams… sont parfois des options intéressantes pour commencer à intégrer en douceur (pour l’enseignant) les tablettes dans la classe.

Cycle 3

Tables de multiplication, toke’maths, calcul@tice, géogébra, puis, même remarque que pour les cycles 1 et 2, les activités simples type jeux de calcul mental (calcul@tice, mathador, défi tables, 120 secondes…), mémory, tangrams… sont parfois des options intéressantes pour commencer à intégrer en douceur (pour l’enseignant) les tablettes dans la classe.

ENAF

pas à pas, 1000 mots FLE (Français langue étrangère qui s’adresse plus particulièrement aux élèves allophones qui savent éventuellement déjà lire mais qui ont besoin d’acquérir du vocabulaire et connaitre certaines irrégularités de l’orthographe d’usage).

EABEP

TTS reader (synthèse vocale en lecture et écriture)

Traitement de texte :

  • (Docs : sauvegarde auto sur le drive à association possible avec google écriture manuscrite), à noter que si les tablettes ne sont pas équipées de claviers physiques, préférer, si possible, un ordinateur pour les activité d’écriture.
  • WPS office free

5- Répertoires d’applis

Vous cherchez une application en fonction d’un projet que vous avez en classe ?

Consultez les liens suivants qui proposent des répertoires d’applications régulièrement mis à jours avec des tris par activité/niveau/matière :

Sur notre site, pour Androïd, c’est ici.

Pour iPad, c’est en cours de construction

Sinon, voici d’autres liens :

http://www1.ac-nancy-metz.fr/fun54/Choixappli/index.html

http://www.netvibes.com/tabletterdri#Accueil

https://applistock.glideapp.io/

Vous ne trouvez pas votre bonheur, hésitez entre plusieurs possibilités, craignez de vous lancer seul(e) en classe avec les tablettes ? N’hésitez pas à contacter le CP1D numérique de votre circonscription !